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Rouler au colza ou avec de la betterave, c’est possible. Toutefois, ces carburants seront pas encore tout à fait efficaces. La France a encore des progrès à faire pour améliorer la conversion des matières végétales.
Les biocarburants sont, selon l’Union Française des Industries Pétrolière (UFIP), « des combustibles liquides utilisés purs ou en mélange pour l’alimentation des moteurs thermiques ». Ils sont produits à partir de matières végétales, appelées également biomasses. Ils proviennent notamment de l’agriculture et de la sylviculture.
Il existe deux filières de production en France : celle de l’éthanol pour les véhicules à essence et celle des huiles végétales pour les véhicules diesel.
Les deux filières de biocarburants
Pour les voitures à essence
La production d’éthanol se fait à partir de betteraves et des céréales. L’incorporation de ce mélange peut se faire jusqu’à 5 % sans adaptation spécifique. L’ETBE, pour Ethyl Terti Butyl Ether, est obtenue avec de l’éthanol et de l’isobutène.
Il ne peut être mélangé à hauteur de 15 % sans que le moteur ne subisse de modifications. Le rejet de CO² est plus faible qu’avec les carburants « fossiles ». C’est l’ETBE qui est préféré à l’éthanol pur car il est moins volatile et a un indice d’octane élevé.
Pour les voitures diesel
L’EMHV, pour Ester Méthylique d’Huile Végétale, est réservé aux véhicules diesel et est principalement à base de colza. Il est peut être incorporé jusqu’à 5 % dans le gazole classique et jusqu’à 30 % pour des flottes urbaines spécifiques avec une dérogation.
Une fiscalité allégée et des projets pour l’avenir
Depuis 1992, pour encourager leur développement et compenser leur surcoût de production, les biocarburants sont exonérés partiellement de la Taxe Intérieur des Produits Pétroliers (TIPP). Cette défiscalisation a eu pour effet une augmentation de 1,7 % de la production de biocarburant.