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Lors de l’achat d’un véhicule, l’un des facteurs qui détermine le prix est le kilométrage. La fraude au kilométrage est donc malheureusement plutôt courante. Aujourd’hui, le site Afrikauto se Propose, sur votre demande, de vous donner ses bons tuyaux pour éviter l’arnaque du compteur trafiqué.
LES RISQUES ENCOURUS
Manipuler son compteur et rajeunir artificiellement sa voiture (quelquefois de 100 000 km !) peut être très tentant pour un revendeur peu honnête, mais un réel cauchemar pour l’acheteur victime de cette fraude.
En effet, là où l’un fait grimper la valeur de son véhicule à la vente, le second ne pourra même pas anticiper le remplacement de pièces avant l’heure prévue. Sans compter l’énorme perte de valeur lors d’une éventuelle future revente et le fait que, si l’acheteur suivant se rend compte de la supercherie, c’est la victime initiale qui risque des poursuites.
LES ASTUCES
Le compteur analogique (à l’ancienne)
Pour peu que l’on soit un peu bricoleur, le compteur analogique est un jeu d’enfant à trafiquer. Un coup de perceuse / visseuse / tournevis adapté suffit à le démonter et remonter simplement.
Autre méthode largement plébiscitée des trafiqueurs : débrancher complètement le compteur pour un temps et le rebrancher au moment de la vente. Pour vérifier si le compteur a été trafiqué ou non, observez l’alignement des chiffres.
En effet, il est très dur de bien les réaligner une fois qu’on y a touché manuellement. Aussi un alignement imparfait devrait vous alerter et vous convaincre de passer à un autre véhicule.
Les chiffres du compteur semblent normaux ? Peut-être l’actuel propriétaire du véhicule aura préféré la méthode du débranchement. A ce moment-là, vérifiez l’usure des caoutchoucs de pédales, du volant, de la sellerie et du pommeau de levier de vitesse.
Si les sculptures des premières disparaissent à cause de l’usure, que le volant est tout lisse ou, au contraire, complètement craquelé, que les tissus de la sellerie sont élimés, complètement avachis voire, que des coutures ont craqué, et que les chiffres du pommeau de levier de vitesse sont quasiment illisibles, alors il est fort probable que la voiture approche les 200 000 km.
Le compteur numérique
Depuis une quinzaine d’années maintenant, les compteurs numériques se sont généralisés. Impossible d’agir physiquement dessus pour en modifier le kilométrage et seuls les garages et concessions disposaient à l’époque des appareils nécessaires au changement de l’affichage du compteur.
Toutefois depuis quelques années, il est possible d’acheter sur Internet, parfois pour moins de 150 €, des dispositifs portatifs qui permettent à n’importe quel particulier de trafiquer simplement le compteur numérique de sa voiture.
Mais que faire alors, si vous ne pouvez pas constater la supercherie au premier coup d’œil? penchez-vous sur l’historique de la voiture et posez le plus de questions possibles au vendeur ! Vérifiez la cohérence du kilométrage avec les différentes factures fournies, quitte à contacter le concessionnaire ou dernier garage à avoir effectué un entretien sur le véhicule, pour vous assurer du kilométrage enregistré.
Un carnet d’entretien rempli un peu trop méthodiquement doit également vous alerter : même écriture, même couleur d’encre, même tampon, même signature, etc. doivent éveiller votre vigilance. Ici également, n’hésitez pas à chercher vous-même les coordonnées du garage sur Internet ou un annuaire, pour l’appeler et vérifier l’authenticité des entretiens notifiés dans le carnet.
Si vous en avez la possibilité, amenez directement la voiture chez un concessionnaire de la marque, qui pourra procéder avec ses propres outils à un contrôle du kilométrage. De même, vous pouvez déposer une demande auprès de l’UTAC, l’organisme qui gère les contrôles techniques, pour obtenir les kilométrages relevés lors des derniers contrôles techniques.
Dans tous les cas, méfiez-vous d’une transaction au cours de laquelle le vendeur n’est pas celui dont le nom est indiqué sur la carte grise. Posez le plus de questions possibles et faites autant de vérifications que nécessaire en cas de doutes, ne jamais hésiter de faire appel à un garagiste spécialisé.
Mais quelquefois, il arrive que l’on se fasse avoir malgré tout ! En ce cas, envoyez une lettre recommandée avec accusé de réception au vendeur puis soit trouver une solution à l’amiable avec lui, annuler la vente ou, si vraiment nécessaire, porter plainte et faire appel à un avocat. Petit bonus : selon votre contrat d’assurance, cela peut être gratuit.