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Les technologies de boîtes de vitesses automatiques (BVA) ont énormément évolué en quelques années. Désormais, elles ne riment plus forcément avec conduite pépère et consommation excessive.
Portant l’abréviation BVA, la boîte de vitesses automatique a le vent en poupe. Il est désormais loin le temps où ces boites donnaient le mal de mer à chaque changement de vitesse, alourdissaient l’auto considérablement, patinaient et surconsommaient du carburant.
Aujourd’hui, de nouvelles variantes de boites automatiques se répandent et viennent éliminer les contraintes des anciens modèles. Quelles sont les différences entre les boîtes EAT de PSA (Citroën, DS, Peugeot) et les DSG du groupe Volkswagen ou l’EDC de Renault ? Comment faire son choix ? On vous dit tout !
La boîte de vitesses automatique (BVA) traditionnelle
Les BVA traditionnelles ne disposent pas d’embrayage, mais d’un convertisseur de couple. C’est la technologie adoptée par de nombreux fournisseurs japonais, comme Aisin qui produit les dernières boîtes automatiques EAT6 et EAT8 utilisées dans le groupe PSA.
Avec lui, la voiture peut s’arrêter le moteur tournant. On retrouve une boite de vitesse, un peu plus complexe et une commande hydraulique qui va gérer les différents rapports selon la vitesse du véhicule, la pression de la pédale d’accélérateur et éventuellement le mode de conduite utilisé (sport, éco, neige, montagne…) pour assurer de bons réglages.
Ainsi en mode neige, la boîte démarrera directement en 2e vitesse pour éviter le surplus de couple et le patinage. Mise à part la facilité d’utilisation, l’avantage d’une BVA, c’est qu’elle ne nécessite que très peu d’entretien. Il n’y a pas d’embrayage, il faudra simplement remplacer l’huile de boite, mais cette vidange de boîte de vitesses peut être réalisée au bout de plus de 100.000 km, voire plus.
Le souci d’une telle boîte, c’est l’absence de frein moteur en cas de décélération. Les freins sont bien plus sollicités et s’usent plus… même si le défaut est peu à peu limité.
Boîte de vitesses automatique robotisée : comment ça marche ?
Depuis plusieurs années une variante intéressante de boite de vitesse est disponible chez l’ensemble des constructeurs. Il s’agit des boîtes de vitesses robotisées (BVR). Le principe consiste à reprendre les avantages de la boite mécanique traditionnelle.
L’embrayage est identique, mais c’est l’auto qui va embrayer et passer automatiquement les rapports quand il le faut. Ce type de boite est légère et ne consomme pas plus qu’une boite mécanique. Il est également possible de passer les vitesses manuellement via un levier ou des petites palettes au volant. Dans ce mode, l’embrayage est là encore géré automatiquement.
Contrairement aux BVA, ces boîtes peuvent donner des à-coups et ne se valent pas toutes, certaines affichant des retards vite agaçants au moment de passer les rapports. Il faut également noter que l’embrayage s’use quasiment autant que sur une boite mécanique.
Côté dénomination, PSA, appelle ses boites, BMP et ETG, Renault QuickShift, ASG pour VW, Dualogic chez Fiat, Durashift avec Ford, SMG pour BMW ou encore Easy-R sur les dernières Dacia.
Boîte de vitesse automatique à double embrayage : comment marchent les boîtes EDC, DSG…
Pour corriger le tir, les constructeurs ont mis au point des boîtes automatiques à double-embrayage. Plus coûteuses, elles se composent de deux demi-boites de vitesses associées à deux embrayages. Lorsqu’une vitesse est enclenchée, la suivante est déjà préchargée.
De cette façon, il n’y a pas de rupture au niveau du régime car la vitesse suivante passe instantanément. Il n’y a donc pas d’à-coup. Avec ce système, la consommation en carburant est contenue, puisqu’il n’y a pas de trop grandes variations de régime. Les vitesses peuvent même être passées en virage sans que cela n’altère la conduire.
Ce type de boite prend le nom de DSC pour Peugeot, EDC avec Renault, 7G-DCT chez Mercedes, DSG/S Tronic avec Audi et VW, TVT pour Alfa-Romeo, Geartronic avec Kia et Volvo, ou Powershift chez Ford.